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Portrait PRP | Laurier Dubeau: D'entrepreneur à relationniste, un itinéraire hors du commun

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Nous vous invitons à découvrir le quatrième portrait de notre série Portrait PRP.

Cette semaine, nous vous présentons Laurier Dubeau, MBA, PRP déjà connu pour son implication dans la SQPRP en tant qu’administrateur et vice-président, il a reçu sa certification de PRP (professionnel en relations publiques) en juillet 2021. Laurier nous raconte son parcours qui l’a mené à devenir un relationniste audacieux. 

Nous proposons ici un regard sur sa carrière, son parcours ainsi que ces conseils pour les professionnels·les.

Article rédigé par: Lydia Richard et Gabrielle Sigouin

Édition effectuée par: Matthew TrottierJudith Goudreau et Laurier Dubeau, MBA, PRP


Repartir à zéro à l’autre bout du monde

D’entrée de jeu, Laurier a un cheminement atypique en relations publiques. Dans son baluchon, il mélange le côté créatif de la photographie commerciale et le côté communicationnel de la traduction et des langues d’Asie de l’Est.  

En 1999, il quitte son emploi en entreprise chez Bell Canada et décide de tout vendre afin d’aller relever de nouveaux défis académiques en Chine. Ce qu’il pensait être un séjour d’une année s’est plutôt transformé en un chapitre entier de sa vie d’une durée de 15 ans.  

« Il faut oser. Je rappelle m’être dit « C’est maintenant ou jamais! » Tu le sens lorsqu’un projet est bon, ne pense pas trop. Fonce! » 

Au service des grands dirigeants  

Après avoir reçu son certificat en langue chinoise à Beijing, Laurier décroche un poste de directeur au Conseil d’affaires Canada-Chine, l’équivalent de la chambre de commerce. Occupant un poste de nature très diplomatique, il est appelé à organiser une multitude d’évènements de haut niveau entre les deux cultures, que ce soit un dîner en l’honneur du Président du Conseil général de l’Organisation mondiale du commerce ou l’organisation de diverses missions commerciales. Puisqu’il est le seul à parler français, il sera nommé responsable des activités pour le Québec et sera en constante communication avec le bureau du Québec situé à l’ambassade du Canada.  

Lors de l’entrevue, Laurier nous a partagé un des moments les plus marquants lorsqu’il exerçait cette fonction : 

« J’ai organisé un grand dîner d’État avec 3 000 invités au Grand Hall du Peuple sur la célèbre place Tian’anmen, c’était vraiment impressionnant. Tu ne vois ça qu’une fois dans ta vie. »

Communications en temps de crise

À la suite d’un parcours riche en rebondissements au Conseil d’affaires, Laurier est élu en 2002 sur le conseil d’administration à Beijing. Il est maintenant directeur du marketing et des communications pour International SOS, un fournisseur de services médicaux et d’urgence. C’est à ce moment que la crise du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) frappe le pays de plein fouet. Il crée alors une campagne de communication et de sensibilisation pendant l’épidémie de SRAS et organise le lancement du premier avion ambulance pour expatriés.

Se lancer dans le vide  

Après s’être fait plusieurs contacts lors d’évènements diplomatiques à Beijing, Laurier décide de fonder sa propre entreprise d’art chocolatier de haute qualité. Afin de perfectionner son produit, il s’envole à Vancouver pour devenir un expert dans ce domaine. Il revient à Beijing et lance son entreprise en 2005. Ses clients viennent de tous les horizons : entreprises chinoises et étrangères, ambassades et gouvernements.

Même si ce nouveau projet est difficile par moments, Laurier carbure aux nouveaux défis. Après réflexion, il se rend compte que rien n’est comparable à la difficulté de se lancer en affaires dans une langue et une culture différente. À lui seul, il occupe tous les postes possibles dans son entreprise :  Maître-chocolatier, PDG, porte-parole, responsable du marketing et des communications, responsable des relations médias et gouvernementales, et même comptable!

Laurier crée ses propres campagnes publicitaires et de relations publiques. Rapidement, les médias chinois s’en emparent : Trends Magazine, China Daily, Beijing Evening News. On s’intéresse à lui également dans de nombreux médias internationaux, canadiens et québécois : Time Out, That’s Beijing, That’s Shanghai, Les radios francophones publiques, Radio-Canada, La Presse, Les Affaires, L’actualité, Dernière heure, avec des titres tels que « Un québécois en mission en Chine ».

Selon Laurier, il faut beaucoup de courage et de folie pour croire en sa propre mission. 

« Bâtir ma propre entreprise était pour moi semblable à la réalisation d’un MBA » 

Une vague de changement 

De retour à Montréal en 2014, après 15 années d’absence, Laurier complète un certificat en relations publiques pour consolider ses connaissances acquises en Chine. C’est alors qu’il s’intéresse à la Société québécoise des professionnels en relations publiques (SQPRP) et plus récemment à son programme de reconnaissance PRP (professionnel en relations publiques).

Il ne se serait jamais douté de l’impact énorme qu’auraient ce diplôme et cette reconnaissance sur le reste de sa carrière. En effet, il se dit être mieux outillé pour gérer les futures crises et évènements de grande envergure. Il se lance par la suite dans un nouveau défi et complète son MBA à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM et à l’Université Paris-Dauphine.  

À ce jour, Laurier occupe le poste de chargé de comptes clients à l'École des dirigeants HEC Montréal. Il y aide les gestionnaires, directeurs et hauts dirigeants à approfondir et à perfectionner leurs connaissances en gestion par la création de programmes de formation adaptés à leurs besoins.

Toujours à la recherche de nouveaux projets, Laurier aimerait partager son parcours atypique par l’entremise d’un livre. De plus, il songe à se lancer en politique puisqu’il a travaillé directement avec les dirigeants de plusieurs pays lors de son temps passé en Chine.  

« C’est important pour moi de faire le pont entre le monde des affaires, académique et créatif. » 

 

Merci à Laurier d’avoir partagé son savoir, sa sagesse et son audace. Nous vous laissons, chers lecteurs, sur l’une de ses recommandations :  

“Il n’y a pas de chemin idéal pour être un bon relationniste, tout le monde trace sa propre voie.”
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